Montée du chômage à 13,7% au premier trimestre de 2024 malgré la création d’emplois dans les secteurs urbains.
La situation du marché du travail au Maroc continue de subir des perturbations dues aux effets prolongés de la sécheresse, selon le dernier rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Au premier trimestre de 2024, le chômage a grimpé à 13,7%, marquant une hausse significative par rapport à l’année précédente.
Malgré la création de 78.000 postes principalement dans les zones urbaines, les pertes s’élèvent à 159.000 emplois en milieu rural, touchant surtout les postes non rémunérés. Cette diminution nette de 80.000 postes au niveau national reflète les défis auxquels le secteur agricole est confronté, ayant perdu à lui seul 206.000 postes.
Toutefois, une note plus positive réside dans les autres secteurs de l’économie. Les services, l’industrie, y compris l’artisanat, et le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) ont vu une augmentation de l’emploi, avec la création de 63.000, 34.000 et 25.000 postes respectivement.
Le taux de chômage est plus élevé en milieu urbain, atteignant 17,6%, tandis que le milieu rural enregistre également une augmentation, avec un taux de 6,8%. Ce phénomène affecte disproportionnellement les jeunes de 15 à 24 ans, les diplômés et les femmes, avec des taux de chômage particulièrement élevés dans ces groupes.
En parallèle, la population active occupée en situation de sous-emploi a également été mise en lumière, avec un total de 1.069.000 personnes concernées, signalant des défis en termes de nombre d’heures travaillées et d’adéquation entre formation et emploi.